Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/275

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indien, me traitèrent de la manière la plus amicale, jusqu’à ce que le dernier eût trouvé une occasion de me faire passer au saut de SainteMarie.

J’y restai deux ou trois mois, parce que le colonel (26) Dickson, se disposant à en partir lui-même, ne voulut point me laisser aller au lac Supérieur sur un navire de la compagnie du Nord-Ouest, qui vint et retourna trois fois pendant que j’attendais. Enfin il se mit en route et me prit sur son bateau. A peine avions-nous quitté le bord, qu’il me mit une rame à la main ; et, quoique ma santé fût très mauvaise, il me fallut ramer tant que mes forces me le permirent. Quand je fus tout à fait hors de service, il m’abandonna sur le rivage, à vingt milles au dessus du fort William, où nous trouvâmes M. Giarson, chargé de veiller sur des effets appartenant à la compagnie de la baie d’Hudson. Fort mécontent du traitement que me faisait éprouver le colonel Dickson, je lui dis, en le quittant, que, délaissé par lui si loin du terme de mon voyage, j’arri-