Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/290

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mes enfans, mais même au vieux fumeur, que j’avais trouvé si serviable dans mon voyage. Il fit à ce vieillard un très beau présent, et ne le laissa partir qu’après lui avoir procuré les moyens de regagner son pays. Je me vis retenu à Saint-Louis plus long-temps que je ne l’aurais voulu, parce qu’il fallait faire des habits neufs pour mes enfans. Plusieurs de ces vêtemens n’étant pas achevés encore au moment de mon dé. part, le gouverneur eut soin de les envoyer au Kentucky. De Saint-Louis, je me rendis, dans mon canot d’écorce, au cap Girardeau, avec une lettre du gouverneur Clark pour l’agent indien de cette résidence.

J’y laissai mon canot, et, pendant un séjour de courte durée, j’eus occasion d’y voir plusieurs personnes de l’expédition du major Long, qui revenaient alors des montagnes Rocheuses. C’était à la fin de l’année 1820, près d’un an après ma première arrivée sur l’Ohio, en 1819. Depuis mon enlèvement par Manito-o-geezhik et Kish-kau-ko, trente ans tout juste s’étaient écoulés