Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/308

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nière dont ce renvoi fut fait, je vis bien que, si je me présentais de nouveau, ce ne serait que pour me faire mettre à la porte, et je me disposai à aller choisir, à peu de distance, une bonne place pour dormir dans le bois ; mais M. Bruce, l’interprète dont j’ai déjà parlé, voyant mes préparatifs, me fit entrer dans sa cabane, m’invita à y rester, et me traita de la façon la plus bienveillante et la plus hospitalière.

Voyant que je n’avais aucun secours à attendre de M. Clark, qui devait bientôt quitter le pays, j’allai exposer mes affaires au capitaine Bulger, commandant militaire, qui m’accueillit avec autant de cordialité que d’attention. Dès les premiers mots, il me demanda où j’avais passé la nuit, car il savait que j’étais arrivé la veille ; quand il sut que l’on m’avait refusé un abri au comptoir, il m’offrit à manger et à loger chez lui pendant toute la durée de mon séjour. Connaissant les affaires qui m’appelaient dans le pays, il me demanda si je savais où étaient alors mes enfans. J’avais acquis l’assurance qu’ils se