Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/329

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le tuant sur la place. Ils me cachèrent donc au fond du canot, et quand ils abordèrent près des cabanes, un vieillard vint à eux sur le rivage, en disant : « Qu’y a-t-il de nouveau dans le pays d’où vous venez ? — Tout y va bien, répondit M. Stewart ; nous n’avons pas d’autres nouvelles. — C’est ainsi, reprit le vieillard, que les hommes blancs nous traitent toujours. Je sais très bien qu’il est arrivé quelque chose dans le pays d’où vous venez, mais vous ne voulez pas nous en parler. Ome-zhuh-gwut-oons, l’un de nos jeunes hommes, a descendu la rivière pendant deux ou trois jours, et nous a dit que le Long Couteau, nommé Shaw-shaw-wa-ne-ba-se (le faucon), qui a passé par ici peu de jours auparavant avec sa femme et ses enfans, les a massacrés tous. Moi je crains qu’il n’ait lui-même fait quelque chose de mal, il est inquiet et sur ses gardes, et il vient de prendre la fuite au moment de votre arrivée. »

Malgré cet avis, MM. Stewart et Grant cher-