Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/391

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de l’aide des instrumens et d’une langue écrite. Ils ne prétendent pas à plus de savoir en cette matière qu’ils n’en possèdent réellement.

Au-do-me-ne, Ottawwaw intelligent de Waw-gun-uk-kiz-ze, en réponse à mes questions sur ce qu’ils croient du soleil et de la lune, m’a raconté la fable suivante :

Il y a bien long-temps, un vieux chef ojibbeway et sa femme, qui vivaient sur les bords du lac Huron, avaient pour fils un très bel enfant. Il s’appelait Ono-wut-to-kwut-to (celui qui attrape les nuages), et il avait, comme son père, un castor pour totem. C’eût été un enfant chéri, car il était au fond affectueux et obéissant ; mais on ne pouvait jamais le décider à jeûner. Quoiqu’on lui donnât du charbon de bois au lieu de son déjeûner ordinaire, il ne voulait jamais se noircir la figure ; puis, s’il pouvait trouver des œufs ou une tête de poisson, il les faisait rôtir et les mangeait.

Un jour on lui enleva ce qu’il avait préparé ainsi pour remplacer son déjeuner, et on lui