Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/417

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se hâter de conclure que, sans des relations avec une autre race d’hommes, la science ou les arts eussent fini par fleurir chez leur nation. Il est beaucoup trop évident que les Américains aborigènes, soit par tempérament et par quelque particularité de structure physique, soit par propension naturelle, sont une race plus paresseuse que celle des Européens ; destinée, par conséquent, à des progrès plus lents, ou peut-être, comme la plupart des Asiatiques, vouée à stationner pendant des siècles, ou même à rétrograder dans la voie de la civilisation.

Nous ne voudrions pas risquer d’affirmer que les Américains sont une race inférieure. L’obstacle à leurs progrès parait être l’indolence devenue habituelle à leurs esprits aussi bien qu’à leur corps, et qui les éloigne autant de l’inspiration momentanée que de la longue et bonne méditation. La faim, quelquefois, surmonte cette habitude d’indolence corporelle, ou au