Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/48

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sur la flamme, que nous découvrîmes les Sioux sur une hauteur, à un demi-mille en arrière. Aussitôt la chaudière fut renversée sur le feu, et nous primes la fuite. A quelque distance de là, nous construisîmes un camp très fort, et j’allai tendre mes piéges.

Au nombre des présens que m’avait faits le traiteur américain, se trouvait un petit baril contenant seize quartes de rhum très fort ; je l’avais porté jusque-là sur mes épaules : Wa-me-gona-biew et les autres Indiens me demandaient souvent à en goûter, mais je les refusais toujours en leur disant que les vieillards, les chefs et tous les autres en boiraient avec nous à notre retour. En revenant de visiter mes trappes, je les trouvai tous ivres et se querellant ; mon baril avait été presque vidé en mon absence. Je comprenais tout le danger de notre position, et je ne pus me défendre d’un sentiment d’alarme en nous voyant ainsi hors d’état de nous défendre : je cherchai donc à faire renaître la paix parmi