Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/50

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ensemble. En approchant de la rivière. Rouge, de nombreux coups de fusil se firent entendre, et mes compagnons, supposant qu’ils étaient tirés par des Sioux, s’enfuirent à travers terre ; nous n’étions, par cette voie, qu’à peine à une journée de nos familles. Resté seul, et résolu à ne pas abandonner notre canot chargé, je continuai le voyage, et, quatre jours après, je rentrai sain et sauf dans ma cabane.

Les Indiens étaient sur le point de s’assembler à Pembinah pour vendre leurs pelleteries et s’enivrer selon l’usage ; à peine avais-je rejoint notre bande, que plusieurs d’entre eux se mirent en route par terre, laissant les canots chargés sous la conduite des femmes. Je voulus persuader à Wa-me-gon-a-biew et à quelques autres de mes amis les plus intimes de ne pas se mêler à ces orgies ruineuses ; mais je n’eus pas assez de crédit sur eux. Ils partirent tous avant moi : ma course fut lente, je chassai en route et boucanai ma venaison ; aussi, quand j’arrivai à Pembinah, la plupart de nos hommes étaient--