Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/64

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d’Ais-ainse, il regagna le camp retranché. Presque au même instant, un Indien accourut, apportant des nouvelles de l’action où le chef se trouvait engagé. Ta-bush-shish avait deux beaux chevaux : « Be-na, dit-il à un de ses amis, je crois que vous êtes un homme ; voulez-vous monter un de mes chevaux et venir voir avec moi ce qu’Ais-ainse a fait tout le jour ? Ne serait-il pas honteux de le laisser combattre ainsi sans essayer de lui porter le moindre secours ? Il y a ici plus de cent de nos compagnons qui tremblent à l’abri de nos retranchemens, tandis que notre frère se bat comme un homme, soutenu seulement par quatre ou cinq jeunes guerriers. »

À ces mots, ils suivirent les traces des Sioux jusqu’à un endroit où plusieurs de ces ennemis se reposaient autour d’un feu ; ils s’en approchèrent en se traînant, mais ne croyant pas l’occasion favorable pour tirer, tous deux allèrent s’embusquer dans la neige, sur la route que les Sioux paraissaient devoir suivre. La nuit n’était