Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/79

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parens mâles de ce jeune homme ne voulait entreprendre publiquement de venger sa mort, Wa-me-gon-a-biew leur dit : « Ne me fatiguez plus maintenant ou à l’avenir de cette affaire ; je ferai encore ce que j’ai fait, si quelqu’un de vous s’expose à m’adresser de semblables provocations. »

La méthode par laquelle cette nouvelle me fut transmise si loin est d’un usage fréquent chez les Indiens, et dans la plupart des cas elle est parfaitement claire et intelligible. Les hommes d’une même tribu connaissent à merveille tous les totems les uns des autres, et si, dans quelque dessin de cette nature, la figure d’un homme se montre sans aucune désignation particulière, on peut être sûr que c’est un Siou, ou au moins un étranger. Le plus souvent, comme dans l’exemple que je viens de rapporter, les figures humaines ne sont pas du tout employées. On se contente du totem ou surnom. Si l’on veut faire savoir qu’un parti est dans la disette, on dessine quelquefois un homme, plus