Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/84

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avoir perdu deux ou trois coups, s’en retourna à la cabane, aussi honteux de son insolence à mon égard que de son manque de succès. Je m’avançai alors avec mes deux compagnons, et nous tuâmes un grand nombre de vaches grasses.

Peu de temps après, ayant chassé tout le jour, je trouvai, en rentrant fort tard, un abattement extraordinaire dans la contenance de tous les habitans de ma cabane. Parmi eux se trouvait un homme, nommé Chik-ah-to, qui m’était presque étranger. Il semblait, et tous les autres comme lui, frappé de quelques mauvaises nouvelles soudaines et inattendues. Je demandai à ma femme la cause de cet abattement ; elle ne me dit rien. Enfin, aux questions les plus pressantes, Waw-zhe-kwaw-maish-koon répondit du plus grand sérieux et d’une voix solennelle que le Grand Esprit était descendu encore une fois.

« Eh quoi ! répondis-je, il est déjà revenu ; il revient bien souvent depuis quelque temps ; mais nous saurons, je le suppose, ce qu’il a à