Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/86

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o-gheezick, homme de peu de renommée, mais bien connu de la plupart des Ojibbeways de cette contrée. Il avait disparu pendant près d’une année, et il prétendait avoir, dans cet intervalle de temps, visité le séjour du Grand Esprit, qui lui avait donné lui-même ses instructions. Quelques traiteurs m’apprirent qu’il était allé seulement à Saint-Louis, sur le Mississipi.

Ais-ainse se chargea de nous exposer l’objet de la réunion ; il chanta ensuite et pria ; puis il se mit à nous détailler les principaux traits de la révélation faite à Manito-o-gheezick. Les Indiens ne devaient plus marcher contre leurs ennemis ; ils ne devaient ni voler, ni tromper, ni mentir, ni s’enivrer, ni manger leur venaison chaude ou boire leur bouillon chaud. Peu de ces injonctions étaient incommodes ou de difficile observance comme celles du prophète shawneese. La plupart des maximes et des instructions communiquées vers ce temps aux Indiens étaient de nature à leur être toujours utiles ; et cette influence se fit sentir deux ou trois ans dans leur