Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/95

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vouloir bien, tout au moins, les retenir en gage jusqu’au moment où je pourrais lui apporter des pelleteries. Il prit ces bijoux, me les jeta à la figure, et me dit de ne jamais remettre les pieds dans sa maison. Les grands froids n’étaient pas encore arrivés. J’allai aussitôt à la chasse ; je tuai plusieurs mooses, dont les peaux furent préparées par ma femme pour nous faire des vêtemens d’hiver, puisqu’il fallait renoncer aux couvertures et aux étoffes de laine dont les traiteurs nous avaient donné l’habitude.

Je continuai ma chasse avec un heureux succès, et, vers le milieu de la saison froide, j’appris que M. Hanie, agent de la compagnie de la baie d’Hudson, était arrivé à Pembinah. J’allai sur-le-champ le voir, et il me donna tout le crédit que je lui demandai : ce fut une valeur de soixante-dix peaux. Je me rendis ensuite à la rivière du Rat musqué, où je chassai tout le reste de l’hiver, tuant un grand nombre de martres, de castors, de loutres et d’autres animaux.

Vers le commencement du printemps ; je fis