Page:Tap-Tap - Passions de jeunes miss, 1907.djvu/149

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 137 —


toujours dans sa négociation, et conduisait elle-même la fillette chez la surveillante.

À l’expiration de leur peine pour s’être battues, Reine et Lisbeth avaient réintégré leurs chambres sans aucune manifestation d’intérêt passionnel de la part de la directrice. Lisbeth, dépitée de voir qu’Hilda exerçait à nouveau son influence sur Jean Sticker, se renferma dans une attitude digne et réservée, qui contrastait avec son passé. Elle écrivit pourtant deux fois à son amant et n’en reçut aucune réponse. L’ère de sévérités qui sévissait lui conseillant la prudence, elle voulut oublier la semi-royauté dans laquelle elle vivait, étant favorite. Mais la luxure couvait avec trop d’intensité pour ne pas éclater de ci de là. Les élèves, condamnées à s’observer, échangeaient des regards et des mots qui produisaient encore plus d’effet que l’offre directe impudique. Il y en eut qui plaignirent Lisbeth et qui la courtisèrent. Si elle n’était plus l’astre lumineux de la directrice, elle se vit étoile désirée par beaucoup de ces cervelles détraquées, et elle jeta le mouchoir. Sans reconnaissance pour