Page:Tap-Tap - Passions de jeunes miss, 1907.djvu/63

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 51 —


de la consoler, on lui écrivait de toutes les divisions, en des termes plus ou moins francs. Oh, sa collection épistolaire s’augmentait, et elle ne craignait pas de la lire et de la relire dans les allées solitaires du parc, où elle s’égarait pour rêver, chercher comment elle retriompherait comme cela fut, avant sa sottise avec Hippolyte. Une fillette de huit ans lui écrivait ceci :


« Je voudrais savoir l’heure où tu vas quelque part, pour y aller avec toi, et je te lécherai bien tes bottines pour que tu me permettes de boire ton pipi. Denise. »


Elle ne connaissait même pas cette petite dont elle comptait s’informer le jour où les divisions se révéleraient aux créations ! Et les lettres se suivaient des unes et des autres :


« Ma jolie Hilda, tu es donc bien amoureuse de Reine, que tu ne regardes plus autour de toi celles qui ne demanderaient qu’à mal faire, si tu voulais leur apprendre le bonheur qu’on éprouve à se sentir em-