Aller au contenu

Page:Tardivel - La Langue française au Canada, 1901.djvu/102

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
68
LA LANGUE FRANÇAISE

bien, de détruire la foi catholique tant que restera debout un des principaux boulevards de cette foi au Canada : la langue de nos mères, la langue de nos premiers missionnaires, de nos guides les plus illustres, de nos glorieux martyrs — la langue des Champlain, des Brébeuf, des Laval, des Plessis, des Bourget ?


Que ces rêves d’anglicisation générale ne nous étonnent pas et ne nous exaspèrent pas : ils sont naturels. Mais, à ces rêves, opposons sans aigreur, sans haine, avec fermeté, toutefois, une grande réalité historique. Et cette réalité, c’est que, si la divine Providence a implanté la

    qui aurait été nuisible à la prospérité d’une colonie britannique et aurait augmenté les inconvénients qu’on éprouve par suite de l’existence de l’élément français compact de la province de Québec. ”

    Il est peut-être bon de donner le texte anglais de cette incroyable explosion de francophobie. Le voici :

    There is another important feature in the matter not to be overlooked. Had the Acadians remained in full force, they might have outnumbered the English and made Nova Scotia a French Province like Quebec. This would have been injurious to the welfare of a British colony and would have added to the inconveniences felt by the existence of the sold French of Quebec.