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OU RECUEIL D’ÉTUDES

manuels de tout genre, qui empêchent nécessairement la sanctification du dimanche, qui mettent les employés dans l’impossibilité d’assister aux offices et de réparer leurs forces corporelles.

Ce travail du dimanche que l’on veut introduire graduellement dans notre pays est tout un système. Il est fort possible que notre chemin de fer provincial soit vendu un jour à un syndicat français. Eh bien ! connaissant les mœurs françaises comme, nous les connaissons, nous pouvons affirmer qu’advenant cette vente nous verrions bientôt le dimanche aussi ouvertement méprisé au Canada qu’il l’est en France. Il importe donc grandement d’extirper le mal pendant qu’il en est encore temps et avant qu’il se soit enraciné par la coutume.

En terminant, nous dirons au directeur de la Minerve qu’il lui sied bien de permettre qu’on accuse les motifs d’autrui dans les colonnes de son journal, qu’on y parle de marmite et surtout de mouchards ?



6 octobre 1881


Nos lecteurs le savent, nous luttons, depuis deux mois, pour faire cesser, sur le chemin de fer provincial, la circulation des trains de marchandises, le dimanche. Plusieurs journaux, pour donner l’échange à l’opinion, nous ont traité de puritain, prétendant que nous nous opposions uniquement à la circulation des trains de voyageurs. C’est absolument faux, et les feuilles serviles le savent, mais elles ont cru se montrer habiles en torturant le sens de nos écrits. Nous n’avions d’abord rien dit des trains de voyageurs, voulant consacrer nos efforts à faire disparaître, en premier lieu, le scandale, plus grand, des trains de marchandises. Nous avons ensuite acquis la certitude que notre Ordinaire désire voir cesser la circulation des trains de voyageurs, aussi ; qu’il a exprimé ce désir au gouvernement. Nous avons cru devoir appuyer, dans la