Page:Tardivel - Mélanges, Tome I, 1887.djvu/196

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
200
MÉLANGES

aussi longtemps que la Providence le lui permettra. Il dit de plus un mot de saint Zacharie, patron de la nouvelle paroisse, et patron aussi du R. P Lacasse. En choisissant ce nom, Mgr l’Archevêque a sans doute voulu reconnaître publiquement le zèle et le dévouement que le P. Lacasse ne cesse de déployer en faveur de la colonisation.

Après la messe, il y eut procession du Très Saint Sacrement. L’un des reposoirs avait été préparé sur le balcon de la maison de M. Vannier, l’autre, à quelques arpents plus loin. Ce fut un touchant spectacle que cette procession solennelle au milieu du bois.

Après la procession nous nous réunissons au presbytère où nous prenons le dîner. Puis, nous faisons l’inventaire des dons faits à la nouvelle paroisse par les généreux habitants de Sainte-Marie et de Saint-Joseph, qui ont fondé l’Œuvre du Tabernacle de Sainte-Marie dont le but est de fournir aux missions pauvres les objets nécessaires au culte.

Ensuite, nous songeons à l’avenir, et nous nous donnons rendez-vous à Saint-Zacharie, en 1884, lors de la visite pastorale de Mgr l’Archevêque. À cette époque, Saint-Zacharie sera déjà une paroisse florissante. Nous y trouverons une magnifique chapelle de 125 pieds sur 60.

Et voilà le récit de mon voyage à Metgermette. À une heure, jeudi après-midi, je reprenais le chemin de Québec, via Saint-Georges et Saint-Joseph, et en partant, bien que je sois d’un caractère peu démonstratif, je ne pus m’empêcher de crier au Père Lacasse :

Vive la colonisation ! Vive Saint-Zacharie ! Vivent les gens de la Beauce !


LES SPÉCULATEURS


15 septembre 1881.


L’œuvre de la colonisation a pris incontestablement de l’élan depuis un certain temps, grâce au dévoue-