Page:Tardivel et Magnan - Polémique à propos d’enseignement entre M. J.-P. Tardivel et M. C.-J. Magnan, 1894.djvu/81

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les normales, et du choix, également, des inspecteurs d’écoles ; d’être les visiteurs et inspecteurs, de droit, des écoles de leur paroisse avec mission de choisir les livres qui regardent la morale et la religion, et par le fait même muni du pouvoir nécessaire pour refuser l’entrée, dans ces écoles, de tout livre profane qui contiendrait quelque chose de contraire à la morale ou à la religion ; d’être, de tous les visiteurs d’écoles, le seul qui soit chargé, par la loi, de veiller à la conduite morale et religieuse des élèves, et partant de celle des instituteurs et des institutrices, tout cela ne constitue-t-il pas un ensemble admirable qui nous permet d’affirmer catégoriquement que « nos écoles sont plutôt paroissiales que provinciales » ?


III


Plus loin, M. Tardivel, comparant les résultats obtenus par les écoles de fabrique et les écoles municipales, trouve que les premières n’ont pas fonctionné assez longtemps[1] :

« Douze ans, ce n’est pas une époque bien longue dans la vie d’un peuple ! Qui nous dit que si l’on avait maintenu le système des écoles de fabrique, des écoles paroissiales jusqu’à nos jours, les évêques et les prêtres ne seraient pas venus à bout de réveiller suffisamment le zèle de nos populations » ?

Il est évident que douze ans ce n’est pas une époque Dion longue dans la vie d’un peuple. Mais puisqu’il

  1. Il est bon de remarquer que la loi des écoles de fabrique encore en force. À ceux qui le désirent, de s’en servir.