Page:Tastu - Poésies complètes - 1858.djvu/56

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Poursuit le meurtrier d’un fantôme vengeur.
Garde-toi d’approcher cette plante ennemie
Qui jette la terreur dans nos Sens éperdus.
Tressons, tressons ces fleurs ; hâtons-nous, jeune amie ;
Les songes et les fleurs demain ne seront plus !

Voici le cannellier à l’écorce odorante ;
Le songe du cœur pur qui l’habite le jour,
Oppose au noir soupçon la douceur caressante :
Ah ! ce songe puissant ramènera l’amour.
Hâtons-nous, hâtons-nous, achevons la guirlande ;
Les instans différés sont des instans perdus.
Cours, au front d’un amant, déposer ton offrande :
Les songes et les fleurs demain ne seront plus !