Page:Tastu - Poésies nouvelles, 3ème édition, 1838.djvu/299

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

À MADAME LA COMTESSE DES ROYS (NÉE HOCHE).


Oui, j’aime à rencontrer les traces de la gloire,
À réveiller l’écho d’une illustre mémoire,
À répéter les noms honneur de mon pays ;
S’il en est un, surtout, éclatant météore,
Qui, trop tôt disparu, semble grandir encore
De tant d’espoirs évanouis !

J’aime à voir qu’une femme, exemple de son âge,
Avec un noble orgueil porte un noble veuvage,
Et gardant de l’amour ce qu’il a d’immortel,
Lui voue un culte saint dans le fond de son âme ;
Prêtresse consacrée à cette chaste flamme
Qui brûle sans fin sur l’autel.

Fière d’un nom fameux, j’aime aussi qu’une fille
Le sente à son beau front, comme un joyau qui brille !
Faut-il vous dire, ô vous dont l’accueil m’est si doux,
Pourquoi d’un œil rêveur je contemple et révère
Le marbre paternel, les traits de votre mère,
Pourquoi je me plais près de vous ?…