Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/115

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


PREMIER TABLEAU


TSAÏ-YONG, tristement.

Qu'est-ce que ce monde ? (Il chante. ) J'ai tout étudié ; les livres que j'ai lus ne formeraient pas moins de dix mille cahiers ; mais courir après la réputation, les faveurs, oh ! je n'y ai jamais songé. Si je m'afflige d'une chose, c'est de voir que mon père et ma mère commencent à pencher vers le déclin de l'âge : où trouverai-je des fleurs de glaïeul[1] ? Mon cœur se gonfle ; à qui pourrais-je dévoiler mes chagrins ? Mais j'aperçois le seigneur Tchang.

TCHANG.

Mes bons voisins ! mes bons voisins ! ils me regardent tous comme un protecteur sur lequel ils peuvent se reposer. Quoi qu'il arrive dans la famille, c'est à qui viendra m'en faire part ou me demander mon avis.

Il salue Tsaï-Yong, qui rend le salut.


TSAÏ-YONG.

Ah ! seigneur, mes parents sont trop âgés ; décidément je ne puis me résoudre à partir.

  1. Selon les poètes, elles ont le don de rappeler à la vie.