Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/124

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ment ; mais, à partir du jour où tu seras mandarin,

(Il chante.)

Les trois espèces de viande et ces mets recherchés qu’on offre dans les grands sacrifices, on me les servira du matin au soir, sur des trépieds à forme élégante ou dans des vases de porcelaine fine. Cela vaut mieux que de manger des fèves et de boire de l’eau. Si tu reviens dans ton pays natal avec des habits brodés,

(Il parle.)

Je mourrai.

(Il chante. )

Mais mon âme sera fière, paisible, joyeuse.

MADAME TSAÏ.

En un clin d’œil on me dérobe la perle que j’avais sur la main ! Va, mon fils ! si, durant ton absence, ton père et ta mère meurent de faim ou de froid, quand même tu reviendrais avec des habits brodés, ta gloire n’en sera pas moins souillée.