Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/136

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faites sur le même modèle que les pièces européennes, quatre actes et un prologue ou cinq actes. Le nom seul est différent : nous appelons un acte une coupure et le prologue une ouverture. Nos poètes suivent également des règles comme leurs confrères d’Occident. Il est d’usage que le prologue serve à l’exposition : que le premier, le deuxième et le troisième acte soient consacrés au développement de l’intrigue, le quatrième acte formant un acte à part où doit éclater le dénouement avec les apothéoses, les châtiments et les expiations — ou simplement le mariage. Toutes les pièces du répertoire ne sont pas, en effet, des drames : nous avons aussi un grand nombre de petites pièces à intrigues amoureuses qui se terminent, comme les comédies de M. Scribe, par un mariage.

Lorsque, pour la première fois, j’ai vu représenter des pièces du répertoire français, je n’ai pu m’empêcher de constater la singularité de cette coïncidence, et j’en fus très étonné, si l’on veut bien réfléchir qu’il faut renverser les rôles