Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/145

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

PÉ-MIN-TCHONG.

Je meurs de honte ! La maladie s’est emparée de moi ; c’est elle qui m’a réduit à cet état. Fan-Sou, n’en soyez pas surprise. Puis-je savoir quel motif vous amène ?

FAN-SOU.

Ma maîtresse vous porte beaucoup d’intérêt : elle ignore si vous avez pris du repos et si vous éprouvez du soulagement, (mie chante.) Elle vous recommande, Monsieur, de prendre des potions et de soigner votre noble personne.

PÉ-MIN-TCHONG.

Vous a-t-elle chargée de me transmettre quelques conseils ?

FAN-SOU, chantant.

Elle désire que vous vous appliquiez à l’étude des King et des historiens, et que vous ne négligiez pas les belles-lettres.

PÉ-MIN-TCHONG.

Me donne-t-elle, en outre, quelques conseils dictés par son cœur ?

FAN-SOU, lui fermant la bouche, chantant.

Gardez-vous de laisser échapper quelque parole indiscrète.

PÉ-MIN-TCHONG.

Je suis malade à ce point que mon âme est bouleversée,