Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/151

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Song ne plaît plus sous les Youên ; et, quoique ce grand siècle ait réalisé l’idéal même de l’esprit, les siècles suivants, sous les dynasties des Ming et des Thsing, n’en accepteront plus les œuvres, et un autre genre sera créé qui répondra au goût de l’époque. La mode n’agit pas, en effet, toujours dans le sens du progrès réel, mais elle agit. Ainsi en est-il dans toutes les nations.

Les farces ont fait les délices des Français du XVe siècle, alors qu’au XVIe, ils se plairont aux tirades somnolentes de la tragédie ; le XVIIe siècle fixe la perfection de tous les genres dramatiques. La mode va-t-elle s’arrêter en chemin ? non pas : l’esprit marche toujours. Après Jodelle, après Rotrou, après Corneille, après Racine, même après Molière, les auteurs reprennent la plume, et Regnard, Voltaire, Le Sage, Marivaux, Beaumarchais créent de nouveaux genres qui plaisent à la mode.

L’art sera héroïque sous Louis XIV ; léger et talon rouge sous Louis XV, il aimera mieux les boudoirs que les salons. Il s’émancipe avec Figaro