Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/155

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méthode consistait à ne pas mentir, à ne pas se marier, à ne pas boire de vin. C’était, comme on le voit, des moyens violents.

S’il n’y avait eu que le prestige des nouveaux articles de foi pour soutenir le crédit de la religion nouvelle, je crois que les brahmanes orthodoxes n’auraient pas eu de grandes difficultés à terrasser l’erreur ; mais on avait habilement raconté que la mère de Bouddha avait avalé, en rêve, un éléphant, et cette circonstance irrésistible, jointe à d’autres de même force, avait profondément excité le fanatisme des réformés.

Dès lors, la religion était fondée, et Bouddha pouvait faire croire qu’il était devenu un dieu, sous le nom de Fô.

Ce n’est qu’un siècle après l’ère chrétienne que le bouddhisme fut importé en Chine, où il opéra des merveilles. Ses bonzes, observant le jeûne et le célibat, semblèrent des êtres d’une espèce supérieure. Puis ils avaient des coutumes qui flattaient les nôtres ; leur culte envers les morts les rendit populaires. En peu de temps, leurs monastères