Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/157

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L’accomplissement des devoirs de la vie et la résignation aux maux qui nous arrivent sont des vertus bien plus hautes que ces exagérations fantaisistes. Aussi le gouvernement chinois a-t-il, dans un temps, résolument combattu les maximes du bouddhisme, contraires aux lois établies. On fit des persécutions, ce qui ne réussit jamais contre les religions. L’événement le prouva. Le bouddhisme résista à la violence des colères officielles et demeura la religion du peuple à qui il faut toujours des dieux, qu’ils soient de bois ou de bronze.

Ces dieux sont en grand nombre ; les temples bouddhiques sont de vrais musées de dieux. Il existe même un ouvrage chinois, le Catalogue, qui n’a pas moins de vingt-deux volumes in-8o : c’est l’histoire authentique des dieux et des génies. On trouve dans cet ouvrage de très curieuses légendes se rapportant à d’antiques traditions ; c’est une sorte d’encyclopédie de tous les cultes, y compris même le culte du feu, dont il existe encore des adorateurs dans certaines localités des