Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/181

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et qui ne se souvient déjà plus de son aventure, est loin de partager la même joie :

— Chut ! s’écrie-t-il d’un ton courroucé ; à l’audience ! à l’audience ! je ne m’occupe d’affaires qu’à l’audience. A-t-on jamais vu un scandale pareil ? Quelle audace ! Ils viennent jusque dans ma chambre à coucher.

L’infortuné Yo ne. reconnaît naturellement personne : ni son père qui lui présente toute sa famille ; ni sa femme, qui veut absolument l’embrasser.

— Li, mon époux, vous me reconnaissez, moi ? vous reconnaissez votre femme, qui vous aime tant ?

Mais il ne la reconnaît pas ; il prend tout ce monde-là pour des fous ; il appelle à grands cris son greffier.

— Mettez-moi tous ces gens-là à la porte. Cependant les parents tiennent bon, la femme surtout.


YO-CHEOU.

Ah ! vous m’assourdissez les oreilles. Laissez-moi