Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/184

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Heureusement pour le président, l’anachorète, le deus ex machina, intervient à l’audience et rappelle à Yo-Cheou ses engagements, qu’il était naturellement en train d’oublier. L’ancien juge se désiste de ses prétentions et embrasse décidément la vie religieuse. L’audience est levée.

Cette pièce a de l’entrain, et une certaine gaieté vive qui, à la scène, est fort récréative. En somme, le dogme de la transmigration y est présenté d’une manière assez raisonnable. Les dieux ont de l’équité et de l’indulgence : ce qui me paraît dans l’ordre ; le malheureux juge, menacé d’appartenir à deux femmes, se fait ermite, comme le diable, quand il devient vieux : c’est d’un bon exemple. On peut même supposer, si on y tient, qu’il va réjouir le monde par le spectacle de ses vertus. C’est une pièce qu’on peut qualifier de morale, comme bien d’autres : je ne m’y oppose pas.