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TABLEAU XIV


TSAÏ-YONG — NIÉOU.


NIÉOU.

Seigneur, j’ai entendu tout à l’heure les sons du luth.

TSAÏ-YONG.

Oui, ma femme, je joue du luth pour ramener le calme dans mon esprit.

NIÉOU.

Seigneur, il y a longtemps qu’on m’a parlé de vos talents ; je sais que vous êtes habile dans l’art musical. Comment se fait-il donc qu’au moment où j’arrive pour prêter l’oreille à vos accents, votre luth se taise tout à coup ? Je serais heureuse d’admirer aujourd’hui votre chant, car votre servante a du chagrin aussi. Seigneur, je vous en supplie, chantez-moi une romance.

TSAÏ-YONG.

Puisque vous le voulez, dites-moi, quelle romance désirez-vous que je chante ? Aimez-vous la chanson intitulée : « Le faisan qui, le matin, prend son vol ? »

NIÉOU.

Oh ! non ! il n’y a pas d’amour là dedans.