Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/275

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cœur des jeunes filles. Les parents, c’est là leur moindre défaut, oublient assez volontiers qu’ils ont été jeunes, entreprenants, amoureux, et, plus ils ont escaladé de fenêtres, moins ils en permettent l’accès aux audacieux qui rééditent leurs vivacités. C’est dans l’ordre.

Aussi la comédie a beau jeu une fois qu’elle pénétre dans le cercle de toutes ces inconséquences, et il lui est aisé de découvrir les petites imperfections de l’espèce, qui heureusement prêtent à rire. Ce n’est pas grave. Nos auteurs n’ont pas dédaigné la satire de ces mœurs et ils ont eu pour interprète, la Soubrette, une sorte de Figaro en jupons, adroite et maligne, vive, rieuse, espiègle, surtout intelligente, conduisant toute la manœuvre avec une habileté fine... qui ne laisse voir que le succès. Elle va, elle vient, elle court, elle parle, elle chante, elle compose des vers, elle se cache, elle paraît, elle entre, elle sort, vous la voyez partout, il semble que ce soit un furet. Qu’a-t-elle fait ? qu’a-t-elle dit ? pas grand chose, elle pousse les gens au moment où ils hésitent :