Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/292

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FAN-SOU.

Quoique nous ne pensions pas à l’amour, il va supposer que l’amour nous amène dans cet endroit.

SIAO-MAN.

Quel motif pourrait autoriser semblable soupçon ?

FAN-SOU.

Il cherchera naturellement dans quelle intention nous sommes venues écouter sa romance. La nuit devient sombre, retirons-nous.

SIAO-MAN.

Quelle heure est-il à présent ?

FAN-SOU.

Il y a longtemps que j’ai entendu la première veille. La nuit s’avance. Ne restons pas davantage.

SIAO-MAN.

Si tu veux rester, reste ; si tu veux t’en aller, va-t’en ; moi, je désire attendre encore un peu. Qu’ai-je à craindre ?

FAN-SOU.

Vous avez donc grande envie d’attendre ! pour moi, je vais me retirer.

SIAO-MAN.

Où vas-tu maintenant ?

FAN-SOU.

Je vais près du puits, à l’ombre de ces arbres touffus.