Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/308

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essentiellement comique. Il est assez curieux, en effet, que les peuples du progrès aient approuvé une formule qui pourrait être la devise du plus blasé des gentilhommes.

Qu’il n’y ait rien de nouveau sous le soleil pour ceux qui, par méthode, s’étudient à rééditer tout ce qui s’est fait avant eux, c’est chose évidente. Il y a rien de nouveau pour celui qui apprend ; car il n’y a de nouveau que ce qu’on découvre. Le chroniqueur qui se prend d’un fol amour pour quelques bouts de phrase ramassés partout, au petit bonheur, et qui, avec quelque habileté, recoud tous ces morceaux, pour composer quelque chose d’amusant, doit certainement être convaincu qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Où est donc son originalité ? elle consiste précisément à ne pas en avoir. Il a de la lecture, dela mémoire et de l’assimilation, si l’on veut bien définir par ce mot une sorte de facilité à l’arrangement. Voilà tout son mérite.

Imaginez qu’un compositeur lise attentivement toutes les partitions et emmagasine dans sa