Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/340

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livrée du dualisme. La beauté cesse où ne resplendit pas l’unité. Bossuet a défini la beauté une espèce d’unité ; il me semble que cette admirable pensée vient confirmer la justesse de mon raisonnement.

Concluons : il est inutile de chercher une perfection dans l’ordre social ; il ne peut pas y en avoir, parce que la perfection participe du sentiment de l’unité et que le mystère de l’unité est en Dieu seul. Ce principe est si vrai, que les théologies donnent le nom de mystère à la réunion de trois personnes en une seule, c’est-à-dire à l’unité réalisée dans la trinité : une union dans la désunion. Cette fusion, cette association parfaite des trois unités confondues en une seule et produisant la paix est tellement contre nature, qu’elle constitue un mystère, et ce mystère était nécessaire.

De toutes ces réflexions, j’établis cette vérité : que la défiance est la conscience de l’esprit humain. Être défiant, c’est être homme selon les conditions de la nature, c’est être apte à recevoir