Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/68

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l’éloge, je pourrais même dire qu’elle est trop connue pour être apprécie à la valeur artistique.

Comme en Occident, c’est l’antiquité qui plaît, et pour deux motifs : le premier, c’est que ce qui est ancien est rare : le second, c’est que, dans les vieux temps, il y avait des procédés spéciaux que nos modernes ne pratiquent plus. Les amateurs savent distinguer le « tic » du « toc », et lire les dates réelles sur les objets d’art qui veulent faire les « vieux». Nous avons, pourquoi ne pas l’avouer, des manufactures d’antiques qui fabriquent des porcelaines et aussi des bronzes ; il est presque inutile d’ajouter que les Européens y sont trompés le plus souvent. Je crois même, mais je ne l’affirmerais pas, qu’il y a de la porcelaine de Chine qui se vend en Chine et qui n’est pas de la porcelaine de Chine, comme ces fameux tapis d’Orient qui se vendent dans la patrie d’Homère et qui sont importés des manufactures de France ; comme aussi ces Espagnols qui se disent Espagnols et qui ne sont pas de vrais Espagnols. Il se joue, dans ce genre, de très curieuses