Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/74

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Tout à coup un mouvement se fait dans l’assemblée, et les conversations cessent. Des acteurs richement vêtus font leur entrée dans la salle du festin ; ils s’inclinent tous ensemble et l’un d’eux, amené en présence du convive le plus distingué, lui présente un livre dans lequel sont inscrits en lettres dorées les noms des cinquante à soixante comédies que ces acteurs savent par cœur et qu’ils sont en état de représenter sur-le-champ. Puis la liste circule sur toutes les tables et, après que le choix de la pièce a été arrêté, est rendue au chef de la troupe. Alors les portes de l’extérieur sont ouvertes pour l’admission du public ; la femme de l’amphitryon et ses amies, invitées par elle, prennent place dans une galerie, à l’étage supérieur, dissimulées derrière un treillis de lianes de bambou, et la représentation commence.