Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/79

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qui n’est pas vulgaire, et, une fois réalisé, il est bien difficile de contenir la passion ; c’est le char d’Hippolyte : tout est matière à volume. J’en puis déjà parler savamment. Certes, être auteur, c’est un mérite : il faut au moins avoir trouvé le sujet de son livre ; — mais nous avons chez nous une autre classe d’auteurs qui encombrent les librairies de leurs productions : ce sont les éditeurs et les critiques. Nous faisons une distinction entre les auteurs et les critiques : c’est peut-être raisonnable. On comprend dès lors quel nombre incalculable de volumes les commentateurs ont dû écrire. La Chine est la providence des critiques ; nos auteurs anciens sont souvent réédités ; chaque édition nouvelle est accompagnée d’une préface, avec commentaires et renseignements de toute nature ; et philologues, historiens, littérateurs et calligraphes y trouvent leurs délices. En Chine, on lit les préfaces, — une de nos originalités ! — Ces préfaces sont elles-mêmes commentées par de nouvelles préfaces, et ainsi les publications tendent vers l’infini.