Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/96

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sont pas barbiers — dans ce monde d’ici-bas !

Que de don Quicholte gobent ces Figaros-ci et ces Figaros-là ! Que de Basiles exploitent le même dieu ! Tout est actuel, vivant, délicieusement vrai, même Rosine, la charmante perfide, | si chère cependant et qui ressemble à la femme... comme si c’était elle ! Tous ces caractères appartiennent exactement à l’espèce homme : ce sont des caractères courants, des personnages qui vivent ; et, si on a des raisons sérieuses pour ne pas vouloir se reconnaître quand ils sont en scène, on y reconnaît au moins son voisin, son ami ou un parent. Qui n’a pas eu, dans sa vie, un Figaro de confiance qui vous en contait de toutes les couleurs pour vous soutirer quelque chose, de l’argent ou quelquefois l’honneur ? Qui n’a pas aimé à faire sonner ses grelots et à être un peu tyran, comme Almaviva ? Et Bartolo, Barbalo, le pauvre homme ! le seul qui ait changé en vieillissant : car, aujourd’hui, les Almavivas n’épousent plus Rosine, le nombre trois symbolisant les unions légitimes à deux d’une manière plus moderne.