Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 2.djvu/137

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LYCONIDE.

Sur-le-champ ; point de délai.

STROBILE.

Tu vas l’avoir ; mais laisse-moi respirer. Aie ! aie ! Que veux-tu, mon maître, que je te donne ?

LYCONIDE.

Tu l’ignores, coquin ? Tu oses nier ce que tu m’as dit tout-à-l’heure ; que tu as volé une marmite pleine d’or pesant quatre livres. Holà, fouetteurs !

STROBILE.

Mon maître, deux mots !

LYCONIDE.

Je n’écoute rien. Fouetteurs, à moi !

LES FOUETTEURS.

Que veux-tu ?

LYCONIDE.

Qu’on prépare des chaînes !

STROBILE.

Écoute un peu. Tu pourras ensuite me faire enchaîner tant qu’il te plaira.

LYCONIDE.

Eh bien ! soit ; mais pas de longs discours.

STROBILE.

Si tu me fais torturer jusqu’à la mort, qu’y gagneras-tu ? d’abord tu perdras un esclave ; de plus, tu n’obtiendras pas ce que tu désires. Mais si tu m’offrais en récompense la chère liberté, tu ferais de moi tout ce que tu voudrais, tu serais déjà satisfait. La nature nous a créés tous