Page:TheatreLatin1.djvu/310

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LE rmison , Aura 11, scixivn 11. za: faut remplir la cave, donner à dîner, et, pour une Phil. Tu ne feras que persévérer dans ta com nuit, défrayer une maison entière. Les femmes duite en respectant ton père .... Mais, au nom de de chambre, les esclaves chargés des parfums , les cette piété filiale, je te recommande, mou enfant, argentiers, les porteuses d’éveutails, de sandales, de de ne point fréquenter les mauvais sujets , d’éviter corbeilles, les chanteuses, les messagers, quesais-je? leur rencontre , de ne point leur parler sur la place un monde entier le pille, et le dévore. Aforce dc gé- publique. Je connais ce siècle et sa dépravation. uérosité, l’amant devient pauvre à son tour. Quand Les mauvais sujets se plaisent à corrompre les je songe à ce moment, aux horreurs de la misère, bons, afin qu’i|s leur ressemblent. Les mauvaises Amour, je ne t`estime guère. Va, li ! je te repousse... mœurs répandent le trouble, le désordre partout : le Je ne veux plus de toi.... Bien manger et bien boire rapt, 1`avarice, l`envie triomphent. Cette tourbe est pourtant si doux! Mais que d’amertume l’amour avide s’empare des choses sacrées, qu`elle profane, répand sur la vie!... ll vous éloigne du barreau , de et des affaires publiques, qu’eIle gouverne comme vos parents... on se fuit soi-même .... on ne veut ses affaires privées :j‘en gémis, etces désordres me point paraitre lui être asservi. Tâchons d`ignorer désespèrent. Je te le répète, lejour et la nuit, prends l’Amour, de Pécarter de nous, de l’eviter. Malheur garde à toi : la main des méchants rfépargne que à celui qui sejette dans ses bras! il vaudrait mieux ce qu`ellc ne peut toucher. Leur devise est ceci : pourlui se precipiter du haut d'un rocher... Plus Prends, pille, fuis et cache-toi. Je verse des larmes d'Amour! Va-t’en , méchant dieu ! Il est pourtant en voyant ces horreurs. Pourquoi :11-je vécu jus- des infortunés que tu tourmentes et poursuis sans qu’au règne dc ces infâmes? que n’ai-je rejoint tous relâche! Décidément je me range,. La tâche est nos peres? On loue les mœurs de nos ancêtres, et grande... mais un |1omme de bien ne doit vouloir ou couvre de déshonueur ceux qu’0n loue. Excuse que la considération, ses vrais intérêts , Yhonneur, cette conduite, j`y consens; mais ne limite point, etsa divnité. Voilà la récom iense de la vertu. .l’aime ne laisse as corrom re tou cœur : acis comme moi 3 I p p D 1 mieux la société des honnêtes gens que celle des li- pratique les antiques vertus : suis mes conseils : je bertins et des fripons. méprise souverainement ces mœurs dissolues , tur- . Y hulentes, qui déshonorent des gens de bien. Va, mes SCENE U- paroles, situ sais en proliter, jetteront dans ton es- . I · j . _ PHILTODL LYSITELE mt es semences de la vertu` ` Lys. Vous le savez, mon pere, des ma plus tendre Phil. De quel cote mon homme s’est-1l dirigé en enfance jusqu?1 ce jour, j’ai obéi en esclave a vos sortant dela maison? ordres , à vos préceptes. Indépendant , libre par Lys. Me voilà, mou père 2 donnez-moi vos or- droit de naissance, je vous appartiens tout entier dres, je m'emp1·esseraî de vous obéir ; jamais je ne par ma docilité. J 'ai soumis mon âme au joug légi- me déroberai à vos regards. time de votre sagesse. Cantriceis, cistellalrioejs, nuntii, renuntii, raptores panis Conspectu obcultaho. Ph. Feceris par tuis caeteris factis, el peni. *246 palrem Fit ipse, dum iliis comis est, inops amutor. Hœc ego quom Tuum si percoles. Per pietatem, nolo ego cum inprobis Ie M30 xiris, Cum mee animo , et recolo, Ubi qui sgcl. Qllllm Dfttll Si! Gnate mi, neque in via, neque in foro ullum sermonem ex- parvig apage te ,· A U S,,quj_ 2,,5 Amor, ¤0¤ Dlàüêsl ¤1l'11l EE M01`; Qüümûüüm 1ll¤d est fl¤l¢¤« Gnovi ego hoc seculum, morihus quibus sit : malus honum esse et lnbere: · ' . ' jymjum Amor amara dat tibr satis, quod œgre sit. Fug1tlorum,fugat gsm mpg, ut Sgj Su, Sjmms , ju,·j_,;mj, mjsœnt mons nm"` tuos U I 2â*J rapax . C¤llg¤¤î0§» ïügâl- [P5? îejîîl-lo C0¤W|W·_ , _ Avurns, invidus: sacrum profanum, puhlicum privalum Neque emm eum Slbl amicum volunt dici. Mille modis amor j,,,j,(.m_, l¤g110l‘€•¤<裸5l§ _ Hiulca gens. Hœc ego tIoIeo;l1:ec sunt qua: me exerueiant. Pronul adhibeudus est, atque ahstmendus : nam qui in amo- Ham dies noùîeisquc m,; Gmjoi ut (,a,€u_ Quw mam, mn rem _ _ ' queunt 270 Prœcipitavit, DCÃUS PPFIÈ, <]¤·°1¤1 81 Slim Fâlllôh ÀPHSC. Slâ » Tangere, tantum tas halxent, quo manus abslineant; amor! Caetera ra e trahe luee late. Lacrumas Iiœc mihi rn Tue; res tlbî babe. Amor, mihi amicus ne iuas unquam. Sunt dem P ` ` D ` ' quo tamen _ _ _?55 Eliciunt, qula ego ad hoc genus homlnum duravi: quin Quos miseros maleque habeas, quos tibl obnoxios fecish. mju, Cüîün} ’¤l· EG îl‘¤B€m ¤dPll¢a!`€ ünlmumi Qüümilüüîü îbî Me ad plureis penetravi? nam hi mores majornm laudant, ümmü _ _ _ _ _ Eosdem luiulant ,quos conlaudant. Hisce ego te artibus gra- Labos grandxs capitur : hom sihl hœc expetunt, rem, hdem, Ham 275 honorem. _ _ 1 _ _ _ _ _ Facio,11r·uculasncu inbuasingenium zmeo modo et mori- Glorlam et graham, hoc prohis prehum st. Lo mihi magrs jms ,.;,.5;,, lllbeî _ _ ' _ _ _ _ Antiquis : quae ego tihî prarcipio, en facito : nlhll ego istog com probis potins, quam cum mprobis vwerc vanuhm. 260 1;,,,,,, ,·,,j,,,,S mom tj ,,,,],;,1,,5, ,,,,;;,,,5 j,,,,,; ,;,.,;,%,3,,, S, Hmc tibl si mea inperia capesscs, multe bonn in pgctom SCENA SECUNDA. 0,,,,,,,}]C,,,_ Pmuroy LYSITELBEL Lysèàqmper ego usque ad hanc ietatem ab ineunte nxlqt; 9 A- P}1. Quo iliic homo (crasse penetravit ex œdibus? Lys. Peter, Tuis servivi servitutem inperiis el prasoeptis, paten adsum. Pro ingenio, ego me libcrum cssc ratus sum; pro inpcrio, inpera Quad vis; neque tibî ero in mora, neque iatebrose tuum. me abs tuo Meum animum iihi servilutcm servira, zquom oensut. L