Page:Theiner - L'Église schismatique russe, 1846.djvu/527

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l’a dictée aux Apôtres et aux Prophètes ; de même l’Église tire sa lumière de l’Esprit saint vivificateur, non autrement que par le moyen des saints Pères et Docteurs, dont les constitutions ont été approuvées par les saints Conciles œcuméniques, comme nous ne cesserons jamais de le répéter. Et ainsi nous sommes non-seulement persuadés, mais encore nous reconnaissons fermement comme solide vérité, que l’Église catholique ne peut se tromper ni être trompée, ni annoncer un mensonge pour une vérité, parce que le Saint-Esprit ne cessant jamais d’agir dans l’Église par le moyen des saints Pères et des Docteurs, la préserve de toute erreur.

ART. 13.

Nous croyons que la foi seule ne justifie pas l’homme, mais la foi aidée de l’amour, c’est-à-dire la foi et les œuvres. Nous reconnaissons donc comme entièrement impie l’opinion que la foi puisse remplacer les œuvres, et qu’elle soit capable de produire notre justification en Jésus-Christ ; parce qu’en admettant cette opinion, la foi devrait être commune à tous, et ainsi tous seraient justifiés ; mais cela est visiblement impossible. Au contraire, nous croyons que, non l’apparence de la foi, mais la foi qui habite en nous, nous justifie par les œuvres en Jésus-Christ. Parmi ces œuvres, nous comptons non-seulement celles qui démontrent et confirment notre vocation, mais encore les fruits que produit notre foi, et qui méritent à chacun, en vertu des promesses divines, une bonne ou une mauvaise récompense, selon qu’on a opéré avec ou sans son amour.

ART. 14.

Nous croyons que l’homme déchu par suite de la prévarication, est devenu semblable aux bêtes, c’est-à-dire qu’il fut entouré de ténèbres et privé de la perfection ainsi que de cet état où il était inaccessible aux souffrances. Mais il n’a pas été privé