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II
orsque nous nous sommes vus pour
la dernière fois à Peñaflor, mon père
était encore de ce monde, et je venais
prendre congé de vous avant de rentrer au
séminaire. J’étais alors dans toute la ferveur de
ma vocation. Mon imagination échauffée et
une tendance naturelle à tout pousser à l’excès
m’inclinaient vers un mysticisme exalté. J’avais
un profond dédain pour les beautés du monde
extérieur et les satisfactions de la chair ; il me
semblait, comme la sainte d’Avila, entendre au
fond de moi une voix mystérieuse et divine
murmurer : « Je ne veux plus que tu converses
avec les hommes, je t’ai prédestiné aux entretiens
des anges. » S’il vous en souvient, vous vous