Page:Theuriet - Philomène, 1897.djvu/65

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hension de se trouver seul, la nuit, près de cette vieille chapelle hantée, occupé à une besogne mystérieuse et qui tenait un peu du sortilège. Il avait beau faire l’esprit fort, toutes les superstitions de son enfance lui revenaient en mémoire, et si, tout à coup, il eût entendu résonner sur la route le piétinement diabolique des jambes de bois, il se fût évanoui de peur. Le cri des grillons lui tintait aux oreilles, un hôlement de chouette dans le ravin d’Angon le fit frissonner de la tête aux pieds ; les profils nettement découpés des montagnes dansaient devant ses yeux. Il commençait à trouver le temps