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Page:Thiboutot - André Castagne ou Histoire d'un vieux marin, 1882.djvu/16

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le rivage, il y a quatre hommes, paralysés par le froid, incapables de marcher. À bord du vaisseau naufragé se trouve une femme… De grâce, allez les chercher au plus vite !

Cinq maisons composaient le petit village de l’endroit qu’on désignait du nom d’Anse Pleureuse, et que le marin atteignit heureusement avec ses deux aides. Aussitôt après l’arrivée, l’un d’eux, M. Bouchard, alla apprendre à toutes les familles de la localité, le malheur qui était arrivé à l’équipage du Swordfish et leur demanda du secours.

Bientôt une quinzaine d’hommes vigoureux se mirent en marche pour se rendre au lieu du naufrage.

Le trajet se fit assez lentement et avec difficulté. La grève était déjà recouverte d’une épaisse couche de neige et il ventait si fort qu’on avait peine à se tenir debout.

Antoine Laprise fut découvert le premier. C’était vers quatre heures de l’après-midi. Le pauvre marin était