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Page:Thierry - Les Grandes Mystifications littéraires, 1911.djvu/124

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MYSTIFICATIONS LITTÉRAIRES


Trop brèves effusions, intimités combien fugitives ! Bientôt, un ordre venu de Blankenbergue expédiait M. de Surville au périlleux honneur d’une mission en France, « commissaire désigné du Roi, pour les pays de Velay, de Forez et de la Haute-Auvergne » ; Vanderbourg, pour vivre, acceptait un salaire d’intendant, làbas au boutdu monde, dans les Antilles danoises.

Et le temps s’enfuit. Au Directoire avait succédé le Consulat. La « France régénérée » s’était donné un maître. Lassé de sa commanderie de nègres, Vanderbourg regagnait l’Europe. Il avait sollicité, obtenu sa radiation de la liste des émigrés.

Mué en homme de lettres, à présent il vivait à Paris des travaux de sa plume. Traducteur édulcoré de Lessinget d’Horace, il commençait cette aimable carrière qui le devait mener jusqu’à l’Académie des Inscriptions ou, comme on disait alors, la classe d’histoire et de littérature ancienne de l’Institut.

Æquam mémento rébus in arduis
Servare mentem…

Quoi qu’en affirme le poète de Tibur, la