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de 1711 et était mort avant 1750.

BAILLY (Jean-Louis), reçu en 1718 ; nommé Garde de 1742 à 1744, il mourut avant 1750, mais sa veuve vivait encore en 1770.

L’un de ces deux artistes travailla pour le comte d’Hoym (Voy. Vie de C. H. Comte de Hoym par le baron J. Pichon, t. Ier, p. 163).

— (Robert-Jean), eut sa maîtrise en 1747, demeura rue de la Vieille-Boucherie et, en 1770, place Cambray ; il ne paya pas le droit de réunion. M. Gruel a donné le fac-similé d’une reliure signée Bailly et qu’il attribue à Robert-Jean. D’après cette reproduction et la description du travail cette reliure était d’une grande originalité.

— (Martin Louis-Étienne), reçu en 1761, est désigné en 1770 et 1776 comme habitant Poissy.

À la fin du xviiie siècle un Bailly reliait des petits Almanachs, des chansonniers galants et des Recueils de bouquets à Chloris en y mettant force fleurs peintes, feuilles de talc, papiers d’or et d’argent toutes choses fort clinquantes qui plaisaient alors quoique d’assez mauvais goût.

Il y eut des Bailly relieurs dans le siècle présent ; l’un d’eux exposa en 1844 des livres dont les tranches étaient à vignettes coloriées. Nous ne savons s’ils descendaient de la même famille.


BALLAGNY (Jean), reçu en 1606, figure sur les listes de la confrérie de Saint-Jean jusqu’en 1629 comme libraire-relieur. Il lui fut enjoint par arrêt du 9 mai 1620 ainsi qu’à d’autres libraires-relieurs qui exerçaient « dans l’Isle en dehors de l’enclos du Palais, de se retirer dans le quartier de l’Université ».

BALLAGNY (Michel Ier), doreur, apprentif de Savinien Pigoreau, fut reçu maître en 1609.

Le Syndic et les adjoints de la Communauté eurent la prétention d’en exclure les doreurs de livres, quoique ceux-ci aient dûment payé leurs maîtrises et les redevances imposées aux membres de la corporation. Ils inquiétèrent Ballagny, à propos d’un de ses apprentifs, Claude Bauche, qu’il avait chassé de chez lui pour « quelques larcins commis à son préjudice ». Non content d’abreuver d’injures Ballagny, le père de l’apprentif infidèle se joignit aux syndic et adjoints, et ils obtinrent du prévôt de Paris, aux dates des 8 février 1618, 21 août 1620 et 20 février 1621, plusieurs sentences défendant à Ballagny et à son maître Pigoreau qui était intervenu, de prendre la qualité de libraire, de tenir boutique et annulant de plus le brevet d’apprentissage de Claude Bauche. Mais sur les appels de Pigoreau et de Ballagny, le Parlement rendit, le 20 mars 1621, un arrêt ordonnant que les deux appelants demeureraient maîtres libraires-doreurs de la ville de Paris, jouiraient des privilèges accordés aux libraires et déclarant bon et valable le brevet d’apprentissage de Claude Bauche.



Michel Ballagny eut encore pour apprentifs Étienne Sauvage, reçu maître en 1659, Pierre Houlette et Adrien Guilbert qui restèrent compagnons.