S reprend.
S chap. II.
[E v. 51-64].
G 410-7,
468-72.||* Rivalen apprêta donc son voyage comme il convenait à un seigneur puissant, « avide d’honneur (G) ». Il fit préparer « et porter sur une nef (G) » toutes les richesses nécessaires à un long séjour en pays étranger. Mais il se contenta d’emmener comme compagnons douze[1] chevaliers choisis.
G 471-7.« Sur la mer (G) », ils apprirent que Marke résidait alors en Cornouailles, en son château de Tintagel[2]. C’est là qu’ils atterrirent *||.
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Tintagel esteit un chastel |
- ↑ S., Vingt chevaliers.
- ↑ G : Tintajoêl, Tintajôle, Tintajöl ; S : Tintajólborg ; E ne donne pas ce nom. Il y a doute sur la forme employée par Thomas : Wace, que Thomas exploite, et l’auteur de la Folie Tristan du ms. Douce, qui exploite Thomas, disent tous deux Tintagel ; G lui-même (v. 3151) fait rimer Tintajoêl avec kastêl : observons de plus que G pouvait devoir la forme Tintajôl au Tintanjôl d’Eilhart. Il n’y a donc pas de raison décisive pour préférer une forme à l’autre.
Thomas avait simplement transporté dans son poème le passage tel quel de Wace :
Brut, v. 14083. | G, v. 435. |
Anglois vaurent rois establir, |
Nu die daz lant besäzen |
C’est M. Ferdinand Lot qui a observé le premier, pour un autre passage, que Thomas exploitait Wace (Romania, XXVII, [{{{1}}}]42). — Il nous a fallu en un lieu renoncer au dire de Gottfried. Il prétend que le pays d’abord appelé Bretagne fut ensuite dénommé « nâch den von Gâles Engelant ». Cette étymologie, plus invraisemblable encore en français qu’en allemand, paraît bien n’être qu’une bévue commise sur des vers où Thomas disait d’après Wace (Brut, v, 1227, ss., v. 14061, ss.) que les Saxons prirent le nom d’Angles et qu’ils en tirèrent le nom de l’Angleterre.