Page:Thory - Monographie ou histoire naturelle du groseillier, 1829.djvu/110

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cette terre (deux à trois lignes), on obtient des variétés intéressantes, et toujours plus vigoureuses. »

Tous les principes de la reproduction du Groseillier par les semis se trouvent dans ces lignes. On voit que l’auteur, dans la première période, a voulu nous indiquer l’usage général, et que dans la seconde il nous a exprimé toute sa pensée.

À quoi bon, pourtant, accréditer des théories qui, quoiqu’usitées et bonnes en elles-mêmes, tendent à détourner l’agriculteur du moyen des semis, en lui donnant celui des boutures, comme plus prompt et dans l’intérêt de celui qui plante ?

Mais le moyen des boutures accélère-t-il les jouissances du cultivateur ? Nous allons démontrer qu’il est d’un avantage presque nul, en comparant les résultats des deux procédés, celui du semis et celui de la bouture. Ils nous sont très familiers, nous les employons depuis longtemps.

Au commencement de l’automne de 1820, nous avons semé des pépins du Groseillier dans une terre forte, mélangée de terreau bien consommé. Ce semis a été fait dans des caisses longues de trois pieds sur une largeur de dix-huit pouces, un pied de profondeur, et nous