Page:Tiercelin - Bretons de lettres, 1905.djvu/110

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levée des mesures de rigueur, il prie son oncle de lui remettre « ce que son père veut bien encore lui accorder, » n’ayant pas « l’intention de mourir de faim. » Et il signe : Votre neveu affectionné. On peut penser que c’était une simple formule de politesse, car les rapports commençaient à être très tendus entre M. Louis Leconte et son neveu Charles.

Ses protestations, d’ailleurs, n’avaient point ému le farouche Maire. Il avait eu tort pourtant de ne pas y croire. Aussitôt l’autorisation accordée, notre étudiant avait pris, le 14 janvier 1840, une inscription « pour faire suite à cette prise en janvier 1839, celles de novembre 1838 et d’avril 1839 » ayant été radiées. Mme Liger se faisait, auprès de Mme Louis Leconte, la messagère de la bonne nouvelle : elle garantissait les excellentes dispositions de Charles et implorait un adoucissement aux sévérités de son oncle. Elle écrit à sa cousine :

« Charles désire une redingote, il l’a même commandée. Peut-on la laisser faire ? Il en a grand besoin, et il serait à craindre que, si on lui refuse tout, il pourrait se dégoûter de son droit qu’il suit dans le moment très exactement ».

Il y avait même, peut-on penser sans trop de malice quelque exagération, dans ce zèle